Le gluten est une protéine contenue dans certaines céréales comme le seigle, l’avoine, le blé, l’orge, le kamut et l’épeautre. Certaines fractions de cette protéine, appelées gliadines et les gluténines, peuvent être responsable d’une pathologie appelée « la maladie cœliaque » qui toucherait près de 1% de la population en France comme partout dans le monde.
La tendance est, depuis quelques années, au « régime sans gluten » avec profusion de marques et produits garantis sans gluten. Les consommateurs se tournent en effet de plus en plus vers ces produits pour un meilleur bien être.
Pourquoi ? Sommes-nous donc devenus tous « cœliaques » ou bien s’agit-il d’une autre problématique plutôt liée à l’hyper-industrialisation ou aux aliments transformés ?
La maladie cœliaque
Il s’agit d’une maladie auto-immune qui entraine la destruction des villosités de l’intestin grêle avec syndrome de malabsorption de nutriments, plus particulièrement fer, calcium et acide folique B9.
Cette maladie toucherait près de 1% de la population en France comme partout dans le monde.
Elle intervient à tout âge, se déclarant aussi bien chez les nourrissons (dès l’âge de 6 mois, après l’introduction des céréales dans leur alimentation) que chez les adultes.
Des symptômes digestifs tels que les diarrhées, les douleurs abdominales, les ballonnements… sont les signes cliniques qui doivent interpelés.
Chez le nourrisson, les premiers signes peuvent apparaitre peu de temps après le sevrage lors de l’introduction des farines avec céréales à gluten. Chez l’adulte, les signes peuvent être plus progressifs et moins significatifs.
Après diagnostic établi par un professionnel de la santé et confirmé par analyse sanguine et biopsies, le traitement passe par l’exclusion stricte de toute source de gluten, avec souvent suppression des produits laitiers en période de crise. Un régime doit le plus souvent être suivi à vie.
L’hypersensibilité au gluten ?
Pour les personnes reconnues non cœliaques, une alimentation sans gluten apporte parfois des bénéfices santé insoupçonnés.
Appelée « sensibilité au gluten non cœliaque (SGNC) », elle se caractérise par des symptômes gastro-intestinaux, proches de la maladie cœliaques et systémiques (tels que fatigue, maux de tête, douleurs articulaires et musculaires, problèmes cognitifs, perturbations de l’humeur…). Ils apparaissent peu de temps après l’ingestion de gluten et qui disparaissent suite au retrait du gluten de l’alimentation.
Causée par des réactions immunitaires différentes de celles de la maladie cœliaque, elle toucherait près de 30% de population.
Comme pour la maladie cœliaque, un régime raisonné sans gluten permet de retrouver une meilleure digestion et atténuer les troubles. Accompagné souvent d’une meilleure hygiène de vie et d’une prise de conscience globale sur des choix alimentaires plus sains, un mieux-être est souvent rapidement ressenti.
Les céréales à gluten, comme le lait, font partie des aliments les plus industrialisés et parmi les plus transformés tout au long de la chaine alimentaire.
Face aux nouveaux composants issus d’aliments de plus en plus transformés, nos facultés à digérer ou « tolérer » seraient-elles impactées?
Face à la recrudescence des problèmes d’intolérances ou allergies alimentaires impliquant nos systèmes immunitaires de défenses, notre organisme serait-il bien adapté à une alimentation qui se veut toujours plus industrialisée et souvent chargée de cocktails d’additifs?
Face à l’engouement des industriels sans gluten qui surfent sur des marchés porteurs, la réponse santé est-elle toujours bien présente dans l’offre produit?
La suite dans notre prochain article 🙂